ALENA
Le 18 octobre 2013, le Premier ministre Stephen Harper a annoncé que les négociations en cours depuis quatre ans concernant l’Accord économique et commercial global (AÉCG) étaient conclues. L’AÉCG est un accord de libre-échange et d’investissements « nouvelle génération » en cours de négociation entre le Canada et l’Union européenne depuis mai 2009. Mais cet accord est en fait une manière de promouvoir l’appropriation du pouvoir par les grandes entreprises. Il est évident que le gouvernement Harper voit dans l’AÉCG une autre occasion de déréglementer et de privatiser l’économie canadienne tout en donnant davantage de pouvoir aux grandes entreprises et en essayant de saper les efforts des Canadiens et des Européens pour trouver des solutions à la crise climatique.
La signature de l’AÉCG pourrait imposer des limitations injustes à la manière dont les gouvernements locaux font usage de leurs fonds et annuler les politiques promouvant l’achat de produits locaux, augmenter le prix des médicaments de plusieurs millions de dollars, encourager la privatisation des réseaux hydrographiques locaux, des transports en commun, des entreprises productrices d’énergie et avoir bien d’autres répercussions encore. Les négociations secrètes, ainsi que l’ordre du jour global des grandes entreprises dissimulés derrière ces accords « nouvelle génération » constituent un affront à la démocratie des deux côtés de l’Atlantique. En fin de compte, l’AÉCG sera signé et présenté devant le Parlement pour être ratifié. Mais il est primordial que nous ayons l’occasion de consulter, réviser, voire rejeter l’AÉCG avant d’en arriver à ce point.