Exportation en vrac
Le Canada et les États-Unis partagent des réseaux hydrographiques inter reliés. Les Grands Lacs représentent 20 pour cent de l’eau douce du monde et fournissent de l’eau potable à 45 millions de personnes. L’entente sur l’annexe des Grands Lacs, signée en décembre 2005 par l’Ontario, le Québec et huit états américains, permettra des déviations dans des cas d’exception et ne garantit pas au gouvernement du Canada un rôle décisif dans la conservation et la protection de l’approvisionnement en eau. Le Dakota du Nord est un état parmi d’autres qui fait face à une pénurie d’eau et qui se tourne vers le nord pour un nouvel approvisionnement grâce à des déviations ou des échanges entre bassins. L’exportation en vrac et les déviations entraîneraient le tarissement et des différends commerciaux internationaux qui ouvriraient pour de bon les vannes vers les états américains assoiffés.
L’eau et l’ALENA
L’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) définit l’eau comme un « service » et un « investissement, » laissant l’eau canadienne à la merci d’investisseurs étrangers assoiffés. Si le Canada permet la cueillette et le transport d’eau vers d’autres pays à des fins industrielles à grande échelle, tout investisseur étranger aura droit au même traitement national que les entreprises canadiennes.
Une nouvelle politique nationale de l’eau doit s’assurer que l’eau ne deviendra pas une marchandise dans les contextes d’accords commerciaux actuels ou futurs.