Le Budget fédéral alternatif (BFA) de 2018 trace un itinéraire du chemin à parcourir jusqu’à la veille des prochaines élections fédérales, si le gouvernement va de l’avant de manière audacieuse pour réaliser un plan économique progressiste qui ne laisse personne de côté. Le Conseil des Canadiens a contribué un chapitre sur l’eau:
Eau:
Le Canada doit axer toutes ses politiques et pratiques touchant les ressources en eau et les services connexes sur la protection de l’eau et la justice de l’eau. Le gouvernement ferait un pas dans cette direction s’il reconnaissait l’eau comme un droit de la personne, un bien commun confié au public.
Depuis 2010, les Nations Unies ont adopté plusieurs résolutions reconnaissant comme droit de la personne l’accès à l’eau et aux services sanitaires. Les Objectifs de développement durable de 2015 ont réitéré cette reconnaissance. Le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies a demandé aux gouvernements de mettre au point des stratégies et plans exhaustifs en matière de gestion de l’eau, d’évaluer la mise en oeuvre de ces plans d’action, de veiller à ce que tous aient accès à des services d’eau abordables et de créer des mécanismes de responsabilisation et de recours judiciaires.
Le gouvernement du Canada a reconnu l’eau et les services sanitaires comme des droits de la personne en juin 2012, au cours de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, mais il n’a pas encore pris de mesures pour concrétiser cette reconnaissance. Le défaut du gouvernement Trudeau de prendre ces droits au sérieux, ce que les Libéraux avaient promis lors de la campagne électorale de 2015, aura une incidence sur la disponibilité et l’accès à l’eau potable pour les générations à venir.