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De l’eau potable pour les Premières nations

Il n’y a rien de plus important que l’eau potable.

Pourtant, à tout moment, des avis concernant la qualité de l’eau potable sont émis dans des dizaines de communautés des Premières nations partout au Canada. Le manque d’eau potable dans les Premières nations est l’une des plus grandes violations des droits à l’eau et à l’assainissement reconnus par l’ONU.

Bien que des progrès aient été réalisés ces dernières années, il existe encore 31 avis à long terme sur l’eau potable dans 29 réserves, dont certains sont en place depuis plus de 25 ans. Il y a aussi un déficit dans le financement de l’entretien et du fonctionnement des systèmes d’eau potable dans les réserves, que le directeur parlementaire du budget a identifié comme s’élevant à 138 millions de dollars par an.

Le gouvernement libéral favorise plutôt les partenariats public-privé (PPP) comme solution. L’histoire a montré que les PPP sont non seulement plus dispendieux, mais qu’ils mènent à la privatisation de l’eau ainsi qu’à la perte de contrôle et d’emplois au sein de la communauté. Les PPP ne sont pas la solution à la crise de l’eau potable chez les Premières nations.

Le Conseil des Canadiens se bat pour une eau saine et propre pour tous. Nous soutenons le droit des peuples autochtones à l’autonomie gouvernementale et à l’autodétermination. Un plus grand contrôle de l’eau par et pour les Premières nations est une étape fondamentale vers la réconciliation, une exigence de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et une condition préalable nécessaire pour mettre fin définitivement aux avis sur l’eau potable dans les Premières nations.

20+ ans

Certains avis remontent à 1995, comme c’est le cas de la Première nation de Neskantaga.

Juillet 2010

En 2010, les Nations Unies ont déclaré que l’eau et l’assainissement étaient des droits de la personne, reconnaissant qu’ils étaient essentiels à la réalisation de tous les autres droits.

5,000

Un seul avis concernant l’eau potable peut signifier que jusqu’à 5 000 personnes n’ont pas accès à une eau potable, sûre et propre.

73%

73 pour cent des systèmes d’eau des Premières nations présentent un risque élevé ou moyen de contamination.

Le manque d’accès à une eau potable propre et saine dans les Premières nations doit être réglé pour de bon.

Le Canada doit faire respecter le droit à l’eau qui garantit l’accès à l’eau potable pour tous(toutes).

Trente communautés des Premières nations au Canada n’ont pas accès à l’eau potable. Elles font l’objet d’avis concernant la qualité de l’eau potable et ne peuvent boire l’eau du robinet sans d’abord la faire bouillir pour la stériliser.

Certaines de ces communautés doivent faire bouillir toute leur eau potable depuis près de trente ans ! Des générations entières ont grandi sans accès à une eau du robinet potable.

Lors des élections fédérales de 2015, le Premier ministre Trudeau a promis d’éliminer ces dits avis dans un délai de cinq ans. Quelques progrès ont été réalisés. Mais, au cours des trois dernières années, il y a eu très peu d’amélioration. Il est évident que le gouvernement fédéral a perdu tout sens de l’urgence qu’il y a à résoudre ce problème.

Réserves des Premières nations faisant l’objet d’avis à long terme concernant la qualité de l’eau potable.

Passez à l’action

Alors que le gouvernement fédéral se félicite d’avoir progressé, des dizaines de communautés des Premières nations attendent toujours. Nous devons maintenir la pression.

Le problème

Au Canada, le gouvernement fédéral a la responsabilité particulière de voir à ce que les personnes vivant dans les réserves des Premières nations aient de l’eau potable à boire.

Les traités que nous avons signés avec les Premières nations il y a longtemps nous lient toujours et doivent être respectés.

Nos partenaires des traités avec les Premières nations n’ont pas bénéficié des mêmes avantages que nous. Il nous incombe à tous(toutes) de veiller à ce que nos gouvernements respectent les traités et s’y conforment.

Pendant des décennies, le gouvernement fédéral n’a pas fourni suffisamment d’argent pour construire et opérer l’équipement servant au traitement de l’eau nécessaire dans plusieurs réserves.

En 2015, le Premier ministre Trudeau s’est engagé à résoudre ce problème dans un délai de cinq ans.

Toutefois, il y a tout juste trois ans, à l’aube de cette échéance, le directeur parlementaire du budget a averti qu’il subsistait d’importants manques à gagner dans le financement fédéral pour l’entretien de l’équipement servant au traitement de l’eau existant et pour la formation nécessaire à son fonctionnement.

Nous devons faire mieux.

Sources: