Pieridae Energy a annoncé aujourd’hui qu’elle renonçait à son projet Goldboro LNG. La société dit qu’elle va « analyser des solutions de rechange stratégiques » au projet Goldboro LNG en Nouvelle-Écosse et qu’elle examinera les options qui sont « plus compatibles avec l’environnement actuel ».
C’est une énorme victoire pour les milliers de personnes qui résistent à ce dangereux projet de GNL depuis sa création en 2013, notamment les protecteurs de l’eau Mi’kmaq, les membres du Conseil des Canadiens et les militants pour la justice climatique. Le mérite de cette victoire revient à chaque personne qui a agi pour protéger la terre, l’eau et le climat de ce projet. Chaque article d’opinion, demande d’accès à l’information, entrevue, réunion, appel téléphonique, assemblée publique, rassemblement et cérémonie a compté !
Les mouvements sociaux s’activent pour arrêter ce projet dangereux depuis plus de huit ans et le mouvement pour la justice climatique s’efforce de stopper les nouvelles infrastructures de combustibles fossiles depuis encore plus longtemps. Les organisateurs et les militants ont vu la fausseté des principales affirmations qui rendaient Goldboro LNG acceptable pour le public, à savoir affirmations de carboneutralité, de réconciliation et de développement économique qui n’étaient rien de tel, et ils les ont délibérément remises en question.
Après que des militants aient révélé que Pieridae Energy avait demandé près d’un milliard de dollars au gouvernement fédéral, le Conseil des Canadiens s’est efforcé, au cours des derniers mois, de faire pression sur les députés et les ministres pour qu’ils rejettent cette demande de financement. Ce fut une confrontation avec la notion selon laquelle ce projet était un bon investissement pour l’économie. S’il s’agissait d’une si bonne occasion économique, pourquoi devait-elle être subventionnée par l’argent des contribuables?
Les femmes autochtones de Mi’kma’ki et de toute l’île de la Tortue ont montré la voie en imaginant et en créant des économies durables qui s’occupent des gens et de la terre. Elles ont fait fonction d’enseignantes en montrant aux communautés de colons les liens entre l’exploitation des ressources, la justice climatique et les droits et la souveraineté des Autochtones.
Les femmes Mik’kmaq et leurs organisations s’opposent vivement à Goldboro LNG. Au cours des années d’existence de ce projet, les femmes Mi’kmaq ont parlé des risques associés à l’installation d’un camp de travail dans la région Mi’kma’ki et des dommages que ce projet causerait aux terres. Plus récemment, l’Association des femmes autochtones de la Nouvelle-Écosse a publié un communiqué de presse s’opposant au projet Goldboro LNG et l’Assemblée des chefs
Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse a publié une déclaration étayant les préoccupations soulevées par la communauté.
Des lois et de nouveaux objectifs climatiques sont adoptés dans de nombreuses juridictions canadiennes grâce aux mouvements qui militent pour inciter les gouvernements à le faire. Le Canada vient tout juste d’adopter la Loi sur la responsabilité en matière de carboneutralité qui exige du gouvernement fédéral qu’il mette au point un véritable plan pour réduire les émissions à zéro d’ici 2050. Encore une fois, la capacité à faire adopter une législation comme celle-ci est preuve que les gens sont prêts pour une véritable action climatique.
Notre combat ne s’arrête pas là pour autant. Nous devons continuer à faire pression sur nos gouvernements pour que nos communautés fassent partie de la nouvelle économie verte que nous revendiquons. La victoire vous appartient et il reste encore beaucoup à faire pour une économie à l’œuvre pour notre population, notre planète et notre démocratie.